Critique cinéma: Le hors-champ et le hors camp de «La zone d’intérêt»

sam, 09. mar. 2024

Samedi cinéma
PAR YANN GUERCHANIK

LA ZONE D’INTÉRÊT. Heureux parents de cinq enfants, Rudolf et Hedwig Höss s’efforcent de mener une vie de rêve dans un pavillon avec jardin. Il leur faut pour cela des œillères et un grand mur autour de leur jardin. A côté de leur pavillon cossu, il y a Auschwitz. Rudolf en est le commandant.

«Zone d’intérêt» est une expression de langue nazie, cette langue amputée de toute poésie. De même que «solution finale», cet euphémisme terrifiant. Les SS parlaient de «zone d’intérêt» pour décrire le périmètre de 40 km2 entourant le camp de concentration d’Auschwitz.

Les bourreaux y vivaient leur vie quotidienne. Par exemple, ils buvaient du café en regardant pousser les fleurs. Ou bien, ils se prélassaient sur des chaises longues près de la piscine résidentielle.…

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