Qualité du management, suspicions de harcèlement: la situation du SEnOF avait poussé 10 députés à déposer un mandat en décembre dernier. Celui-ci demandait un audit externe qui a été lancé. Les réponses devraient être connues au début 2025.
Ces derniers mois, plusieurs accusations pleuvent sur le Service de l’enseignement en langue française (SEnOF) du canton de Fribourg. Suspicions de harcèlement, remise en question de la qualité du management, pertinence de certaines mesures pédagogiques, sont remontées jusqu’aux députés du Grand Conseil. Dix d’entre eux avaient déposé un mandat pour demander un audit en décembre dernier, accepté par le Grand Conseil en mars (71 oui, 25 non et 7 abstentions). Le canton a engagé l’entreprise Move UP pour mener l’audit qui comportera trois volets: l’analyse organisationnelle du service, l’enquête sur d’éventuels cas de harcèlement et un sondage sur les mesures pédagogiques.
L’Etat, dans son communiqué relève deux enjeux majeurs. Le premier est de «différencier ce qui relève de l’organisation et du fonctionnement du service de ce qui concerne ses relations avec les établissements scolaires et le personnel administratif», explique le gouvernement.
4000 personnes à interroger
Le second concerne le nombre de personne à entendre. Le mandat prévoit en effet que l’ensemble des enseignants, des cadres et du personnel puisse s’exprimer. «Y compris les personnes ayant quitté de le SEnOF ces cinq dernières années». Cela fait plus 4000 personnes à interroger. Une plateforme web sera mise en place comme intermédiaire en plus de la centaine d’entretiens prévus.
Le Conseil d’Etat espère pouvoir répondre aux différentes questions au début 2025. Il «voit l’audit comme une occasion de bénéficier d’un regard externe sur son organisation, de renouer avec les collaborateurs et collaboratrices et de retrouver la sérénité», conclut le gouvernement. Patrick Biolley
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