Je pose mon oreille...

… sur deux centaurées qui regardent la route. Je regarde la route avec elles. C’est une petite route de montagne, celle qui relie Montbovon à Allières. En ce samedi de soleil, les véhicules sont assez nombreux. Cela va du gros 4x4 qui vient de me frôler le bras aux vélos des baroudeurs qui s’en vont vers Les Mosses, via le lac de l’Hongrin.

Je reste admirative devant les rares cyclistes qui grimpent la côte sans bénéficier du petit plus électrique pour les emmener. Qu’en pensent «mes» deux centaurées? Depuis leur immobilité sur le talus en bordure de la route, ont-elles conscience des progrès de l’humanité en matière de mobilité? Puisqu’elles ont des capteurs infinis qui leur permettent, comme tout l’univers végétal, de savoir quand commencer à pousser, quand être…