Occupation de l’Unifr: Les militants pro-Palestine détournent l'ultimatum du rectorat

| mer, 15. mai. 2024
Mercredi, des militants pacifiques sont venus s’asseoir dans les couloirs de Per21 pour étudier. © Jean-Baptiste Morel

Le rectorat de l'Université de Fribourg a fixé un ultimatum aux militants pro-Palestine occupant le bâtiment Pérolles 21. Ils doivent quitter les lieux ce mercredi à 15h au plus tard. A 15 h 30, une petite cinquantaine d’individus étaient assis et discutaient. 

Les occupants pro-Palestine du bâtiment Pérolles 21 de l’Université de Fribourg ont jusqu’à 15h pour quitter les lieux, a annoncé ce mercredi le rectorat dans un communiqué un jour après avoir haussé le ton. Pour rappel, le groupe de protestataires y est présent en journée depuis lundi matin. Dès maintenant, d’autres occupations ne seront plus tolérées et l’université se réservera le droit «de prendre les mesures qui s’imposent». Malgré cette décision, le rectorat se dit prêt à poursuivre l’échange avec «des représentants démocratiquement élus de l’Association générale des étudiants». À 15h30, près de 50 étudiants étaient assis dans le hall afin de contourner pacifiquement l'ultimatum du rectorat. La majorité avait un ordinateur sur les genoux, d'autres des feuilles de révision. 

Toutefois, l’université assure qu’actuellement, aucune de ses coopérations avec Israël «ne pourrait être problématique, même de loin», contrairement à la teneur des dénonciations des militants, tout en précisant que «dans le domaine de la recherche, les instituts et les centres de l’Unifr concluent des coopérations de manière indépendante». Le rectorat affirme qu’il ne «tolérera aucune restriction de la liberté scientifique et n’a pas l’intention de changer quoi que ce soit à l’avenir». Il rejettera également «toute tentative d’instrumentalisation de son institution à des fins politiques, quel que soit le but d’une protestation ou d’un mouvement».

Concernant les liens entre l’Université de Fribourg et Israël, un contrat d’échange avec une université israélienne existe bien, pour les chercheurs et les étudiants, mais, selon le rectorat, personne n’en a eu recours ce semestre. Parallèlement, deux projets de recherche soutenus par le Fonds national suisse, auxquels des chercheurs israéliens participent, sont en cours. En collaboration avec Fribourg, ils étudient les cellules végétales, ainsi que l’ouïe et la vue. Geoffroy Brändlin/Rémi Alt 

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Cette question est pour tester si vous êtes un visiteur humain et pour éviter les soumissions automatisées spam.

Annonces Emploi

Annonces Événements

Annonces Immobilier

Annonces diverses