Canton: bilan intermédiaire positif dans la lutte contre les pesticides

lun, 17. juin. 2024
Sur les 124 échantillons végétaux prélevés au hasard dans tout type de culture, 94% étaient conformes aux conditions d’utilisation de produits phytosanitaires. ©Dominique Favre, photo d’illustration

Le Conseil d’Etat a présenté le bilan intermédiaire réjouissant de son plan d’action pour réduire les risques liés aux produits phytosanitaires. Les efforts de communication et incitations financières devraient se poursuivre.

Deux ans après le lancement du plan phytosanitaire cantonal, il semblerait que l’herbe soit plus verte dans le canton de Fribourg. Le Conseil d’Etat a présenté lundi un bilan intermédiaire réjouissant de son plan d’action pour réduire les risques liés aux produits phytosanitaires. Dans un communiqué, les autorités relèvent que les efforts consentis par les acteurs concernés par ce plan sont payants, dans les secteurs agricoles et non agricoles. La qualité des eaux souterraines, de surface et de l’eau potable globalement s’en retrouve également améliorée.

Le plan phytosanitaire repose sur plusieurs actions. D’abord, des mesures agricoles visant à optimiser les pratiques du domaine afin de réduire les risques liés aux produits chimiques utilisés. Ces mesures sont partagées entre incitations financières, outils de communication et de sensibilisation ou encore simplification des procédures administratives. L’accent est en particulier mis sur le renforcement des conseils indépendants aux agriculteurs, sans conflit d’intérêts avec la vente ou la commercialisation des pesticides.

Des mesures non agricoles sont par ailleurs en place, orientées principalement sur la sensibilisation. Cours, campagnes d’information, capsules vidéos et autres méthodes de communication ont été déployées, avec pour objectif d’inciter les non-professionnels à renoncer aux produits phytosanitaires de synthèse, encore répandus dans les jardins privés. «Les efforts doivent être poursuivis afin de garantir la qualité de l’eau, mais aussi de favoriser la survie de la petite faune sauvage», pointe Jean-François Steiert, conseiller d’Etat en charge de la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME).

C’est donc un premier pas encourageant qui est constaté à l’échelle cantonale. Les objectifs à atteindre d’ici à 2027, dont la réduction de 50% des risques liés aux produits phytosanitaires, semblent plus réalisables que jamais selon Didier Castella, conseiller d’Etat à la tête de la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF). «Les mesures d’incitation sont utilisées, les produits les plus problématiques sont en voie d’être éradiqués. A titre personnel, je dirais que l’on peut envisager très positivement l’avenir.» A noter que le contexte dans lequel s’ancre le plan cantonal a évolué depuis son adoption, en 2021. L’initiative parlementaire «Réduire le risque de l’utilisation de pesticides», en vigueur depuis janvier 2023, ancre les mesures cantonales dans un cadre légal à l’échelle fédérale, rendant obligatoires de nombreuses mesures incitatives cantonales.

Ces décisions fédérales ont impact financier, les fonds pour ces mesures ayant plus que triplé. Le budget pour 2024 a donc été corrigé, impliquant une baisse des contributions. A noter que l’allocation des fonds pour 2025 sera réévaluée en fonction de l’impact des mesures. Rémi Alt

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