C’est fou comme, vu d’ici, cette France-là paraît familière: pour la plupart des spectateurs de nos régions, Vingt dieux se déroule en terrain connu. Alors que, observé de territoires aussi éloignés que Paris ou le Festival de Cannes (où le film a reçu au printemps dernier le Prix de la jeunesse), ce Jura paysan, avec ses vaches, sa fabrication de fromage, ses fêtes de village, doit sembler follement exotique. D’autant plus qu’il est montré avec une volonté de réalisme absolu. C’est à la fois sa force et sa faiblesse.
Totone, à peine majeur, vit dans une insouciance festive quand le destin le rattrape. Son père se tue dans un accident de la route et le jeune homme doit se prendre en main, s’occuper de sa petite sœur, trouver du travail. Dans cette région où il n’y a pas grand-chose…