Avec Leur grandeur amputée, Marie-Jeanne Urech clôt un triptyque romanesque autour de nos manières d’affronter un monde en crise. Des sujets graves qu’elle aborde avec légèreté et inventivité. Rencontre.
ÉRIC BULLIARD
C’est un monde qui s’effondre. Au sens propre, puisque des immeubles s’écroulent. «La ville était devenue mouvante. Elle avançait ou reculait au gré des destructions, s’émiettait, s’éparpillait, gommant son tracé, son histoire et son nom, raclures qu’on balaie du revers de la main.» Mais nous sommes chez Marie-Jeanne Urech, dans un univers à part, où même l’apocalypse se teinte d’humour et de fantaisie.
«Leur grandeur amputée est le dernier opus d’un triptyque», annonce la quatrième de couverture. Le roman, indépendant, suit La terre tremblante (2018) et K comme almanach, tous…