Apparues à la fin du Moyen Age, les danses des morts connaissent une popularité aussi macabre que persistante. Un beau livre de Vincent Wackenheim vient le démontrer.
ROMAIN MEYER
Sur une image, un squelette guinche avec un roi, un avare, un moine ou l’épouse d’un chevalier. Dans une fresque, une cohorte de cadavres enjoués sortis de leur cercueil entraînent des vivants de toute condition dans une folle farandole. Ces représentations sont rassemblées sous le nom de «danses macabres» ou «danses des morts». Elles font partie d’une redéfinition médiévale de l’équilibre entre ceux qui restent et ceux qui sont partis, regroupant dans une même destinée indistincte les mendiants et les puissants, ainsi que tous les étages sociaux entre les deux.
Mettre sur le même plateau tous ces gens constituait…