Je pose mon oreille… …
sur une lumière de cinéma. Le ciel a viré. De poisseux, il est devenu limpide. Il vibre, sa lumière diffuse comme dans un studio de photographe, où chaque projecteur sert à magnifier l’objet mis en valeur.
Ce que je vois me semble irréel, ce que je sens me projette dans une autre dimension, ce que j’entends me coupe le souffle. Les pensées sauvages, là, planquées entre des mottes d’herbes hautes… non mais franchement. Sur cette crête entre le Cousimbert et la Berra. Je ne les avais jamais repérées. Je pensais venir en ces lieux, comme en pèlerinage, vers mes tapis de crocus chéris. Et voilà que c’est une poignée de pensées qui me fait signe.
Elles sont si fines que j’ai failli passer à côté. Mais comme j’en avais déjà observé sur le Hundsrügg – un sommet féminin,…