De mauvaise foi
PAR MICHAËL PERRUCHOUD
Ecrivain et éditeur - www.cousumouche.ch
FOOTBALL. Je suis désolé, je suis né avec un sourire narquois que j’ai cultivé au fil des défaites sportives françaises. Non pas que j’aie quelque chose contre la France en général, mais jouir de la déconfiture balbutiée d’un Nelson Monfort, ou pire, d’un Gérard Holtz, est un plaisir de fin gourmet. J’ai pourtant apprécié Noah, admiré Platini, aimé Giresse plus encore, et je ne détestais au fond, ni Hinault ni Fignon… Mais à les savoir se vautrer au ton soudain mortifié d’un commentateur qui n’userait pas de plus de gravité pour parler d’un massacre ou d’une catastrophe naturelle, j’avoue que je prenais mon pied.
Et puis, il y a la France en pire, la France aux défauts exacerbés, la France à l’orgueil puissance…