Je pose mon oreille…
Il est immobile. Il me regarde de son petit œil noir et ne semble nullement effrayé par ma présence. Je me penche vers lui pour écouter sa tranquillité. Ses seuls mouvements: des paupières qui se ferment doucement et une fine langue noire qui sort une ou deux fois de sa bouche. Qu’est-il en train de percevoir?
Il est dense dans sa concentration. Il capte sans doute la chaleur qui émane du béton avant de s’enfouir dans le massif de bruyères.
Il se prépare à hiverner. Il doit y avoir assez de cachettes ici pour qu’il s’y abrite. Avec son museau en pointe, il parvient à s’enfouir. Il paraît qu’il peut même rejoindre des congénères pour dormir avec eux.
J’aimerais être comme l’orvet à l’approche du froid: réduire mon activité, me nourrir au minimum, m’enfouir près de…