Par Valentin Castella
Arrivé en mars dernier en remplacement de Bela Bodonyi, le Vaudois aura été à la tête du club durant neuf mois. Depuis 2008, soit cinq saisons, le Vaudois, inatteignable hier, était le sixième entraîneur à se retrouver sur le banc de Bouleyres.
La raison principale de cette décision est le manque de résultats. Depuis août, les Gruériens n’ont comptabilisé que cinq succès pour huit défaites. Avec un onzième rang à la pause, l’objectif, qui était de figurer dans la première moitié du classement, n’a pas été atteint. «Nous visions mieux, explique le président Philippe Kolly. Bien sûr, il y a eu de nombreuses absences et l’équipe a dû être remodelée. Mais, lors des dernières semaines, je ne ressentais plus ce plaisir de jouer.»
Autre point d’ombre: le manque d’animation offensive. Paolo Martelli le concédait lors du bilan: il a toujours préféré la verticalité à la circulation du ballon. Une tactique qui ne s’est pas avérée payante et qui en a exaspéré plus d’un dans les tribunes de Bouleyres: «On peut peut-être lui reprocher cet aspect, lance le capitaine Sébastien Voelin. Les qualités de certains joueurs n’ont pas été exploitées à 100%.»
Manque de communication
Deuxième moins bonne défense du groupe, la rigueur dans ce secteur n’était pas souvent au rendez-vous. De nombreuses erreurs individuelles ont été commises. Par maladresse, mais également par manque de confiance de la part des jeunes joueurs. Un problème relationnel et un manque de communication sont concédés par Sébastien Voelin, qui tient à ajouter que son ancien entraîneur avait toujours démontré une «réelle implication.»
On le sentait bien, l’opinion du groupe n’était pas forcément favorable envers le Vaudois. «Des hauts et des bas» disaient certains, en maniant la langue de bois. «Nous savions qu’il y avait des tensions, reprend Philippe Kolly. Nous avons pris en compte certains avis. De plus, je pense que Paolo Martelli est un bon entraîneur. Mais pas forcément un formateur. Ce qui contrarie notre philosophie. Le fait qu’il désirait des renforts et qu’il avait présagé que certains jeunes devraient s’en aller ne nous a également pas convenu.»
Avant la reprise des entraînements, les dirigeants ont un mois pour dénicher leur nouvel homme fort. Quel serait son profil idéal? «Une personne qui est prête à collaborer avec des jeunes, sans avoir besoin de l’aide de vingt-trois mercenaires», se projette Sébastien Voelin. Philippe Kolly complète: «Nous n’allons pas nous précipiter. Nous espérons trouver un entraîneur avec qui nous pourrons travailler dans la continuité. Qu’il puisse faire encore grandir ce groupe de jeunes joueurs.»
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