PAR XAVIER SCHALLER
Le site scolaire de la Condémine regroupe près de 1100 élèves. Lors des récréations, ils sont à l’étroit, à la pluie pour certains et ont peu d’infrastructures de jeu. Une situation qui interpelle tant les parents que les enseignants.
André Schibler, responsable du Service des écoles de Bulle, tient à relativiser: «En fait, il y a plus d’espace de récréation qu’à la Tour-de-Trême, si l’on calcule les mètres carrés par élève. Le problème est que plusieurs zones de la cour sont indisponibles et que cette situation dure plus longtemps que prévu. Ce sont les élèves, les enseignants et le Service des écoles qui sont lésés et qui doivent trouver des solutions.» Des récrés alternées ont même été envisagées.
Des travaux qui durent
Actuellement, la cour en gravier qui jouxtait la garderie est en réaménagement, pour accueillir les 160 élèves des classes enfantines. Prévus de septembre à décembre 2013, les travaux s’éternisent. «Le délai a été repoussé à la rentrée d’août, signale Claude Genilloud, responsable d’établissement de la Vudalla (les trois anciens bâtiments). Je n’ai pas vu les plans, mais on nous promet la plus belle cour pour classes enfantines du canton, voire de Suisse romande.»
En attendant, les petits se réunissent dans la cour intérieure entre les deux plus anciens bâtiments de la Vudalla. «Au moins, ils ont un couvert en cas de pluie. Là, ça va encore, mais du côté des bâtiments de la Condémine, il n’y a vraiment rien.» Quand le projet de la nouvelle école avait été rendu public, lors de l’exposition des maquettes à Espace Gruyère, les enseignants s’étaient inquiétés de l’absence de préau. L’architecte, Marc Zamparo n’est pas entré en matière: «Il y a l’entrée des bâtiments pour se mettre à l’abri.»
La fontaine de la discorde
Même fin de non-recevoir pour la fontaine installée dans la cour, le long de la rue de la Condémine. «Impensable, selon Claude Genilloud. Une fontaine, c’est la dernière chose à placer dans une cour de récré.» Les enseignants avaient adressé une lettre au Service des écoles, avant la construction, pour marquer leur désaccord.
La fontaine a été vidée pour l’hiver, mais le risque de retrouver bientôt des élèves trempés à la fin de la récréation n’inquiète pas Marc Zamparo. «C’est voulu! affirme-t-il même avec un peu de provocation. Sérieusement, ce genre de fontaine a déjà été installé dans d’autres écoles, notamment à Soleure et ça se passe très bien.»
Claude Genilloud voit encore un autre inconvénient à ce bassin. «Tout en longueur, il coupe l’espace de la cour en deux. Il n’y a ainsi aucune possibilité de jouer au foot à la Condémine.» D’autant que l’espace vert, au centre des nouveaux bâtiments, est lui aussi condamné depuis Pâques. «Cet hiver, il y a eu un problème avec de l’eau qui stagnait. Le gazon a pourri et les jardiniers ont dû regazonner,» explique André Schibler. Cet hiver toujours, une petite zone de la cour était également close: «Cette partie est pentue et presque constamment à l’ombre de la salle de gym. Le verglas la rendait dangereuse.»
Un manque de jeux
Dernier point de discussion, il n’y a pratiquement pas d’infrastructures de jeu. D’autant que le terrain de basket de la Vudalla, auquel manque d’ailleurs un des deux paniers, est transformé en zone de tranquillité sans ballon, en attendant la fin des travaux. «Comme la cour est bien remplie, certains élèves se sentent un peu stressés, surtout les plus jeunes. Là, ils peuvent être au calme. Les enseignants qui surveillent portent également des gilets fluo, pour être toujours bien visibles malgré le nombre d’élèves.»
Quant au petit terrain de foot, il est condamné quand il est trop humide. «Nous avons demandé une surface synthétique à la place, qui serait utilisable tout le temps, mais cela coûte cher.» L’aménagement des espaces extérieurs de la Vudalla a fait partie des réflexions lors du projet de la Condémine, selon Marc Zamparo. Il pourrait constituer une hypothétique troisième phase des travaux.
Commentaires
Zen-Ruffinen Vé... (non vérifié)
mer, 25 nov. 2015
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