Val-de-Charmey se déchire

| mar, 28. juin. 2016

Incroyable rebondissement, lundi soir à Val-de-Charmey, à l'issue d'une assemblée communale fleuve qui s'est terminée peu avant 1 h du matin! Au final, la commune se retrouve dans l'impasse avec un conseil d'administration des Remontées mécaniques démissionnaire et un Conseil communal sans véritable solution.

Les choses avaient bien commencé pour le CA des Remontées mécaniques (RM) qui a réussi, par 183 voix contre 171 (à bulletins secrets), à modifier le tractanda: les citoyens en ont en effet biffé la proposition du Conseil communal (abandon du fonds de compensation de 250'000 francs annuels, crédit d'accompagnement de 400'000 francs pour assurer la saison d'été en cours et crédit d'investissement de 260'000 francs pour le renouvellement de la concession).

Ensuite, au terme d'un âpre débat au cours duquel les arguments fiscaux et financiers de la commune et ceux, assez émotionnels, des tenants du développement des installations se sont frontalement opposés, la solution préconisée par le CA des Remontées mécaniques (400'000 francs pour la saison en cours, puis 3 x 800'000 francs pour les années 2017, 2018 et 2019) a fini par buter, à l'issue d'un nouveau vote à bulletins secrets, sur une égalité parfaite: 170 voix dans chaque camp!

C'est donc logiquement la voix du syndic Yves Page qui a fait basculer le vote dans le camp du non. L'Exécutif s'est alors empressé de faire voter, dans les divers et à main levée, un crédit d'urgence de 400'000 francs pour garantir le fonctionnement des installations cet été. Il promettait dans la foulée de reprendre rapidement mot avec les RM afin de trouver une solution commune à présenter cet automne. Pourtant, à l'issue de l'assemblée, l'administrateur Jean-Claude Kolly confirmait à la presse que le conseil d'administration des RM n'avait d'autre choix que de démissionner en bloc, ce qu'il fera dès juillet. Charmey est aujourd'hui plus que jamais dans l'impasse.

Commentaires

Félicitations aux nouvelles autorités communale qui ont su regarder le problème en face et se tourner vers l'avenir. Le tourisme des années 60 n'est pas le même que celui d'aujourd'hui, Val-de-Charmey possède tout les atouts pour faire face à ce défi tant au niveau des infrastructures que de son patrimoine. Le problème touristique de Val-de-Charmey n'est pas son télécabine mais son contexte conflictuel permanent. Le consensus pourtant si helvétique manque cruellement dans la vallée.
J'ai envie d'être encore plus clair : Il suffirait que les skieurs/euses du canton comprennent qu'ils dynamisent économiquement tous le canton/le district s'ils se donnaient la peine de venir skier dans leur station, LEURS stations, de LEUR canton. A défaut, ce n'est pas que Charmey qui va fermer MAIS les autres stations du canton également. A bon entendeur !
LES CHOSES QUI S’ÉCROULENT SONT UNE SORTE D’ÉPREUVE MAIS AUSSI UNE SORTE DE GUÉRISON... - Pour commencer chers commerçants Charmeysans(nes), agrémenter votre accueil d'un sourire, d'un mot gentil, cela ne vous coutera rien, dans certains commerces de cette toute petite station touristique c'en est juste dépitant... - Stoppez les constructions hétéroclites et monumentales qui enlaidissent votre village. - Planifiez une circulation douce où l'on ne craint plus de se faire renverser sur vos petites routes de"Tour du village" = créer des zones à 30km/h - Moins de nuisance sonores seraient un atout également. Ex: le vrombissement des motos, des engins pétaradants, des concerts de Jazz inondent toute cette vallée. Charmey a un énorme potentiel pour attirer un tourisme en quête de tranquillité, d'expériences authentiques. Saisissez cette belle opportunité de vous remettre en question, de vous réinventer, de vous innover, de mettre en avant les atouts de votre région ! Pensez: "DEMAIN Val de Charmey"
bravo j'opine 100%
Nous nous sommes enrichis ces 30 dernières années et aujourd'hui nous "snobons nos propres stations". Pas assez grandes, pas assez ci, pas assez ça ...etc... Nous préférons aller dans les alpes, notamment en Valais via l'autoroute qui résout le temps de parcours. C'est important de raconter que l'on skie dans "les alpes", cela renforce notre ego. Non mais plus sérieusement je dis "Stop". De 2 choses l'une : 1) il nous faut rapidement un changement de mentalité ou 2) demander encore à l'Etat de Fribourg d'aider nos petites stations. PS: "Eh, un peu moins d'argent pour de l'aide au développement à l'étranger cette fois ne fera de mal à personne, non ?"
Lorsque les installations ferment, les répercutions économiques dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, de la construction ou du commerce sont immédiates avec pour conséquence des pertes d’emplois dans un premier temps, suivies très rapidement par une chute importante de la valeur du patrimoine immobilier. A ce sujet, le constat, qu’il soit au niveau européen ou suisse, est le même, de moins 15 à moins 30 % sur le prix de l’immobilier, ce qui pour les personnes qui ont investi dans l’acquisition de leur résidence principale, représente purement et simplement la perte sèche de leur apport de base. Qui accepterait de perdre ses économies en une seule décision politique ? Comme le dit à juste titre Andréas Koller (porte-parole des remontées mécaniques suisses) « Sans remontées mécaniques un lieu disparaît tout simplement de la carte touristique ». Cela fait mal à entendre, mais il faut comprendre qu’en plus de perdre sur sa valeur immobilière, le contribuable verra forcément ses impôts augmenter pour compenser ce désastre économique. Donc deux fois perdant !!!  Les remontées mécaniques irriguent les régions de montagne. Sans téléphériques, télécabines, funiculaires, télésièges et téléskis, les activités et les emplois disparaissent. «On peut retourner le problème dans tous les sens, la réalité est que le ski et les installations mécaniques sont et resteront la colonne vertébrale du tourisme, parce qu’en moyenne on réalise entre 80 et 95% du chiffre d’affaires de nos stations en hiver», explique Peter FURGER (consultant pour les stations de Zermatt, Crans-Montana, Gstaad Gràchen pur ne citer que les plus connues) . Les aides à l’investissement sont absolument nécessaires pour conserver une activité dans notre vallée, investissement ne voulant pas dire « dépense » mais bien structuration économique pour assurer la pérennité du Val-de-Charmey, et comme disait Saint-Simon, «  la véritable économie n’est pas de peu dépenser, mais de bien dépenser » !
Monsieur J.-F. B, FAIRE PEUR toujours en brandissant le spectre d'une économie locale qui sombrerait est un manque de vue à LONG terme, un discours basique déjà bien rabâché qui devient vraiment mais VRAIMENT fatiguant. Charmey n'est en rien comparable à Zermatt etc. à part pour ceux qui désireraient juste faire du frics à tout prix en ravageant cette belle région pour quelle devienne "une ville à la montagne" comme Crans-Montana. Les impôt des contribuables étaient assurés d'être augmentés s'il fallait continuer de sponsoriser ces remontées mécaniques encore à coup de millions. Mais le bons sens l'a emporté de justesse, ouf ! Ne soyez pas aussi alarmiste, un autre futur pour la pérennité du Val-de-Charmey existe déjà, nous devons simplement rassembler les morceaux. Et comme disait Bouddha, "Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement"
Sans remontées mécaniques un lieu disparaît tout simplement de la carte touristique? non! le Val-de-Charmey a d'autres atouts qui seront sa force quand il y aura de moins en moins de neige AU lieu d'investir dans un trou sans fonds, la commune pourra investir dans d'autres infrastructures sportives , dans des aménagements du centre ville, dans la promotion du tourisme écologique,la valorisation du patrimoine, ...soyons créatifs au lieu d'être passéistes!
tout à fait d'accord. On nous dit depuis de nombreuses années que le réchauffement climatique va bouleverser considérablement la situation. Au lieu de demander aux communes de mettre de l'argent à perte ou même à l'état de le faire (n'est ce pas monsieur le préfet) il faudrait plutôt se bouger pour réfléchir à attirer et distraire les gens autrement. Charmey ou les autres stations de la région ne pourront plus rivaliser avec celles du Valais ou des alpes vaudoises. Cela est évident pour le commun du mortel. Alors pourquoi s'entêter ! Comme disait le préfet (qui a réponse à tout d'ailleurs), il aurait fallu y réfléchir avant ! Merci pour l'information. On est plus intelligent après qu'avant ! Peut-être que des pistes de réflexion seraient de se rapprocher (si cela n'est pas encore fait) des stations du Jura pour voir ce qu'elles font étant donné qu'elles sont dans la même situation météo. Les communes qui vont déjà encaisser le choc de la réforme de la fiscalité des entreprises, du CO3, du centre sportif à venir et je ne sais pas quoi encore, ne pourront pas financer des remontées à perte. Car après Charmey, je vois pointer le même problème au Moléson.

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