HOMMAGE. On ne connaît pas grand-chose au football et on ne connaissait pas bien l’homme. Norbert Bapst est mort dimanche. Les larmes nous montent encore aux yeux. On aimerait lui dire merci. On aurait dû le lui dire avant. Merci pour les souvenirs. C’est important les souvenirs. Quand on grandit, ils deviennent de fidèles compagnons. Norbert Bapst nous a fabriqué des souvenirs d’enfance. Avec les copains, on descendait du quartier des Granges sur nos vélos à frein torpédo, on coupait à travers champs jusqu’au terrain du FC La Tour, on avait douze ans. Des gamins qui allaient voir jouer les grands.

Et de tous les joueurs, Norbert était le plus grand. Ça se voyait tout de suite. Sa tignasse prenait le vent sans cesse, au gré de démarrages foudroyants qu’il actionnait de ses jambes toutes…