Appelons cela du snobisme, si vous voulez. Depuis Boris Vian, il n’y a plus de honte à clamer «J’suis snob». Sauf que ce n’est pas tout à fait le cas: le snobisme contient une notion de supériorité, un air de «je n’ai pas les mêmes goûts que vous, parce que j’ai bon goût, moi». Alors qu’ici, en réalité, il s’agit plutôt du contraire. De ce sentiment d’infériorité, de cette conviction d’être trop stupide pour comprendre pourquoi le monde entier s’enflamme ainsi pour Game of thrones.
C’était un peu la même impression, il y a quelques années, avec Le seigneur des anneaux. Soudain, tout le monde s’est pris de passion pour une histoire de bague qu’un petit bonhomme voulait jeter dans un volcan. Alors, on est allé voir le premier film. Bof, mais pourquoi pas. Et puis le deuxième, avec cette…