… sur une nivéole. Sur deux, trois, quatre. Les nivéoles grandissent en collectif, en collectif groupé. Je pose mon oreille sur le collectif blanc des chapeaux de nonnette. Avec quelque distance pour ne pas les écraser. Les seules fleurs de ce coin de forêt qui pointent le nez en février, je m’en voudrais d’en écraser une seule. C’est gros un pied d’humain quand même. Deux pieds, c’est encore plus gros et plus impactant. Alors un collectif de pieds, c’est monstrueusement écrasant. Donc j’avance seule, sur la pointe des pieds, à la limite de la forêt, entre les prés et les frênes, pas trop près, ni trop loin, juste à la distance exacte pour capter le son des nivéoles.
Une délicatesse inouïe… Une clochette innocente qui tintinnabule à l’arrivée des visiteuses. Les abeilles se réveillent en…