«Alors que les Japonais, malades de la propreté physique, détestent le fromage à cause de son odeur de pieds, je pensais que les sumotoris s’intéresseraient beaucoup au fromage de Gruyère. J’ai donc demandé à l’ambassade de Suisse de m’en donner un bon morceau – ils en ont toujours d’immenses roues et je supposais qu’ils m’en donneraient une moitié que j’étais prêt à payer. Mais ils m’en ont donné un kilo. Et alors que j’aurais dû arriver dans le gymnase ployant sous le poids de mon fromage, avec mon petit paquet, j’avais vraiment l’air ridicule. Il a fallu que je trouve une astuce. Je leur ai dit que c’était un aphrodisiaque extrêmement puissant, raison pour laquelle chacun n’en recevait qu’un petit dé. Ils sont partis le soir même au bordel et j’ai eu de bons échos.»
NICOLAS BOUVIER,…