Celui qui tient sa famille dans la main

jeu, 07. mai. 2020

L’un de mes amis vient d’Afghanistan, pays de la panthère des neiges, des bouddhas de Bamiyan, pays de Massoud, avant d’être celui de l’opium, des bombes et des turbans noirs. Il a débarqué en Gruyère en 2015. Son rafiot s’est échoué à Broc, aux portes d’une maison triste qu’on appelle centre d’accueil.

En 2015, on parlait aussi de vague, mais pas de pic. Ce gars-là s’est débrouillé pour garder la tête hors de l’eau quand beaucoup d’autres se sont noyés.

Très vite, il s’est acheté un smartphone rutilant. Ça lui a coûté une blinde. Il y en avait pour plusieurs semaines d’aide sociale. On le voyait en ville, rivé sur son Samsung ou brassant l’air à la recherche d’une onde wi-fi. Presque tous les demandeurs d’asile ont un smartphone haut de gamme. Et les braves gens s’étonnent. Comme ils…

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