Je pose mon oreille…
… sur la claque de l’hiver. La claque de l’hiver au printemps. Non, je renonce. Je remonte le temps, celui d’avant la bise, d’avant l’anticyclone au sol, si dépressionnaire en altitude, qu’il distille la douleur avec ses doigts de gel pendant qu’il fait briller les étoiles.
C’est trop dur de sonder ce chaudfroid-froid-chaud qui sème la vie-mortmort-vie. J’en aurai l’oreille grillée, brunie, comme les pistils, innocents dans leur fragilité, qui se déployaient pour être butinés, pour suivre le cours génial de leur devenir, être des fruits. Là, ils tombent pour être digérés par le sol. Un parcours différent, avorté, quelques jours.
Je tiens à mon oreille, je n’ai pas envie qu’elle joue les pistils gelés, qu’elle tombe pour être absorbée par le sol. Avec mes deux pieds,…