A propos de la «mise à l’écart» des seniors.
L’âgisme (formule technique des sciences de la sénilité mise à la mode par les technocrates du Covid) a encore frappé. Mais devrait-on dire «l’âgicide» puisque l’élimination morale du petit peuple des sénilinautes se poursuit allègrement avec la mise à l’écart sociétale des vieilles et vieux en contrôlant les entrées de leurs EMS et en sectorisant le langage qui les concerne comme cela se produit pour toute déviance actuelle à la normalité: une experte de plus, invitée à s’exprimer dans un quelconque TJ sur la précarité des exclus du système, parlait des conditions du «sans-abrisme» un de ces soirs passés…
Et voilà que l’on découvre, dans l’excellente Gruyère du samedi 25 septembre, en page 6, une offre d’emploi pour «la garde de personnes âgées», références et expérience bien entendu, juste au-dessus d’une annonce «recherche garde-génisses», région la Gruyère, 2022. Un responsable RH digne de ce nom serait déjà en train d’essayer de grouper les choses pour une rentabilité semblable à celle de l’HFR Riaz pour qui «chaque pas compte pour rentabiliser le transport du malade de la prémédication à la salle d’opération».
Quoi faire, à quel saint se vouer petit Bon Dieu, depuis qu’il n’y a pas que les continents qui dérivent?
Marie-Claire Dewarrat, Châtel-Saint-Denis
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