De mauvaise foi
PAR MICHAEL PERRUCHOUD
Ecrivain et éditeur - www.cousumouche.ch
FOOTBALL. Il avait le menton carré, les épaules larges, l’air décidé. Il était un défenseur qui lisait merveilleusement le jeu, qui anticipait juste. Et quand il taclait, il n’y allait pas à moitié, pas méchant, pas vicieux, mais sacrément solide.
Et puis, il y avait sa frappe de balle. Ce qu’il avait comme puissance dans les cuisses et les mollets! La balle filait droit, paf: un missile. Il ne faisait pas dans la dentelle, dans les trajectoires travaillées, il ne mettait pas des buts d’artiste comme Messi ou Platini, ça partait tout droit, mais bon Dieu comme ça partait fort. Je suis sûr que bien des défenseurs espéraient qu’il viserait juste, que le ballon irait se loger dans leur cage quoi qu’il en coûte.…