Je pose mon oreille…
… sur les eaux libérées, là où le ciel déverse ses reflets. Tranquillité absolue, rien ne bouge. Le lac sort de ses glaces sans bruit. Froissements d’ailes. Les oiseaux observent les espaces qui se découvrent au fil de la hausse des températures. Avec son léger débit, le ruisseau, celui qui vient de la Joux du Perré, celui qui traverse Villarvolard par en dessous et des bouts par en dessus, a chassé la glace. Ses eaux sont plus chaudes que celles du lac de la Gruyère. Précurseur, il amorce le dégel sans se démonter.
Je comprends mieux les anciens qui disaient – le disent-ils encore? – qu’il fallait passer l’hiver. Une grosse étape, passer l’hiver, résister au froid, avoir assez de réserves pour manger, se chauffer, surtout ne pas tomber malade. On ne l’a pas encore…