Je pose mon oreille…
sur les pierres d’un donjon. Tout en haut. J’entends le mortier qui chante la chanson des pieds qui l’ont tassé. Oui, il y avait des truelles, mais les maçons ont joué les équilibristes sur ce fil de cailloux. J’entends leur marche, ils étaient les restaurateurs, il n’y a pas si longtemps, ils devaient retenir la chute des pierres. Pour que le donjon reste debout et que les visiteurs n’aient pas besoin de porter des casques.
Je suis surprise de ne pas entendre la mémoire des cailloux. Les au moins 10 000 ans de présence humaine, attestée sur l’île d’Ogoz, ont dû laisser une bibliothèque de vibrations diverses et variées. Entre les chasseurscueilleurs du Mésolithique qui hurlaient après le bison et les touristes d’aujourd’hui qui se font des coucous, en passant par…