JUNGLES D’AMÉRIQUE. La ville de New York a nommé une nouvelle responsable de la dératisation, pour la première fois une femme passionnée du sujet. Le maire – «il n’y a rien que je déteste autant que les rats», a-t-il déclaré à la presse – a voulu engager une personne «ultra motivée et sanguinaire, avec l’instinct d’un tueur», New York ayant la réputation depuis toujours d’être une ville infestée par les rats. Et hop! sautons en 1995, quand paraît une courte nouvelle de l’écrivaine queer newyorkaise Sarah Shulman, sous le titre Le rat de bohème (publiée en français dans Jungles d’Amérique,10/18). En quelques pages très fines, il est question de son amie Killer, paumée et au chômage depuis deux ans, de rats laqués que l’on mange en Indonésie, d’anciens combattants du Vietnam, de SDF à…