Avec son décorum horrifique, la fête d’Halloween questionne notre rapport à l’angoisse. Un ouvrage sobrement intitulé Peur! décortique ce sentiment.
ROMAIN MEYER
Qu’ils soient constitués de petits vampires, de sorcières au chapeau tordu ou de fantômes en draps troués, les cortèges d’enfants à la recherche de friandises sont devenus synonymes de la fête d’Halloween. Incluons-y quelques décorations horrifiques et la mort semble conjurée. C’est bien là l’intérêt de tous ces ornements: chasser la peur en se moquant d’elle.
L’être humain est peut-être la seule espèce à aimer jouer avec ses craintes et à les provoquer jusqu’à en trouver du plaisir. Comme tous les sentiments, celui-ci a un passé, un fonctionnement spécifique, que décortique Peur!, un recueil d’articles dirigé par Melchior…