PAR JEROME GACHET
Mercredi, la nouvelle a été éclipsée par la démission de la directrice générale de l’HFR Pauline de Vos Bolay au 30 juin prochain. Président du conseil d’administration de l’HFR, Philippe Menoud a glissé que Stefan Meierhans, alias M. Prix, a rendu sa position concernant le coût moyen par cas.
Verdict: 8974 francs. Un chiffre qui n’inaugure rien de bon. Pour rappel, l’HFR espérait un remboursement par hospitalisation de 10770 francs. Faute d’accord avec la plupart des assureurs, le Conseil d’Etat fixait alors le montant à 10150 francs, épongeant au passage la différence, soit 620 francs par cas et 12 millions au total.
Le pire est donc peut-être à venir. «Si c’est le chiffre du surveillant des prix, soit 8974 francs, qui est retenu, le déficit de l’HFR augmentera de 22,3 millions», s’inquiète Philippe Menoud.
En cas de procès entre l’Etat et les assureurs, le président du conseil d’administration ne se fait guère d’illusion: si M. Prix n’a qu’une voix consultative, le Tribunal administratif fédéral lui donne rarement tort.
Quel sera le déficit pour l’exercice 2012? Selon Philippe Menoud, le résultat s’annonce en soi un peu meilleur que les 15 millions de déficit prévus: «Nous devrions plutôt nous situer entre 5 et 6 millions de pertes.»
Seulement voilà: si les recommandations de M. Prix sont suivies, le découvert s’alourdira donc de 22,3 millions, frisant ainsi les 30 millions. A cela, il faut ajouter les 50 millions prévus par le canton pour le financement transitoire. Soit 80 millions au total, dont le canton sera certainement le seul à s’acquitter.
74 millions en 2013?
L’exercice 2013 ne s’annonce guère meilleur. Toujours en prenant le tarif de M. Prix, le déficit budgétisé bondira de 7 à 29,3 millions de francs. Avec les 45 millions de l’Etat, on arriverait à quelque 74 millions de francs.
Le tableau pourrait être moins sombre si le canton décide – l’étude est en cours – qu’une partie des charges peuvent être considérées comme des prestations d’intérêt général. «Mais ce sera dans une proportion mineure», avertit Philippe Menoud.
Ce dernier tire la sonnette d’alarme: «Sur un budget total de 428 millions de francs, cela représente plus de 15%, alors que la loi nous demande de prendre des mesures lorsque les 3% sont dépassés. C’est dire si la situation est compliquée.»
Commentaires
Un vrai réseau ... (non vérifié)
sam, 19 Jan. 2013
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