Gabriel Karlen s’envole à Planica

| mar, 25. mar. 2014
En Slovénie, le sauteur de Rougemont finit 8e du concours par équipes de Coupe du monde. Avec les deuxièmes meilleurs sauts suisses, derrière Simon Ammann.

PAR THIBAUD GUISAN

«Je n’en reviens pas.» Gabriel Karlen a de la peine à réaliser. Samedi à Planica, le sauteur de Rougemont a pris la 8e place du concours par équipes de Coupe du monde avec la Suisse. Lors des finales de la Coupe du monde, l’athlète de 20 ans a réalisé les deuxièmes meilleurs sauts suisses, derrière Simon Ammann.
De retour de Slovénie – après huit heures de route et un crochet par le Pays-d’Enhaut – le sauteur du cadre C de Swiss-ski revient sur son «expérience incroyable».

Gabriel Karlen, après les qualifications d’Innsbruck début janvier, vous avez disputé votre premier concours de Coupe du monde. Comment l’avez-vous vécu?
Avec beaucoup d’émotions. En plus, mon papa et ma copine étaient présents sur place. Après le concours, j’ai eu droit à une quantité de félicitations: de Simon Ammann, de toute l’équi­pe, de nos entraîneurs, mais aussi des autres équipes et même de Walter Hofer, le grand chef du saut à skis international. Je me suis fait un nom. Tout le monde voulait savoir ce que je faisais là (rires).

Vous faisiez équipe avec Simon Ammann, Gregor Deschwanden et Marco Grigoli. Comment a été accueilli votre 8e rang?
On l’a fêté. J’ai lu que ça faisait quatre ans et quatre mois que la Suisse n’avait pas disputé la finale d’un concours par équi­pes! On s’est battus avec la Finlande pour accrocher la huitième place de finaliste. Ça s’est joué à pas grand-chose, mais on a passé.


Comment jugez-vous vos performances personnelles?
J’ai réussi des sauts solides et réguliers. Je me suis chaque fois élancé en troisième position après Simon Ammann. Lors du premier saut, j’étais un peu nerveux parce que c’était ma première expérience officielle en Coupe du monde. Sur la barre d’élan, j’entendais un bruit énorme du public. Planica, c’est un des plus grands stades du circuit. Il était plein à craquer. Ça met de la pression. En plus, si on se plante, on pénalise toute l’équipe. Finalement, j’ai atterri à 125,5 m. Lors du second saut, j’étais détendu. Avec mes coéquipiers, on s’est dit qu’on n’avait rien à perdre et on s’est tous lâchés. J’ai réussi un saut à 126 m. Techniquement et mentalement, c’était presque parfait.

Dans l’équipe, seul Simon Ammann a fait mieux avec des sauts à 129 m et 136 m…
Terminer les deux fois derrière le quadruple champion olympique, c’est juste incroyable! En plus, avec 126 m, je bats mon record officiel (n.d.l.r.: le précédent était de 121,5 m). Ce saut, je vais le retenir comme modèle cet été. Il me donne énormément de motivation pour travailler encore plus dur.

A Planica, il vous a manqué très peu pour vous qualifier pour l’un des deux concours individuels de Coupe du monde. Des regrets?
C’est un peu dommage, mais je suis tellement content d’avoir pu montrer des sauts solides lors du concours par équipes… Jeudi, j’ai fini 48e, à 2,7 points du 40e (n.d.l.r.: dernier qualifié). Ça représente 1,5 m environ. Dimanche, j’étais encore plus près, puisque j’ai échoué à la 43e place. Mais j’ai accumulé beaucoup de confiance, à l’inverse d’Innsbruck où j’avais été très stressé et où j’avais terminé dernier des qualifications.

L’hiver prend fin. Quel est le bilan?
La saison est très bonne globalement. J’ai connu un petit trou en janvier. Ça a malheureusement coïncidé avec les championnats du monde juniors (45e). C’était un des objectifs de la saison et ça n’a pas été. Mais le négatif est bien compensé. Mentalement, j’ai beaucoup progressé. Je suis de moins en moins nerveux en concours. Techniquement, j’ai aussi franchi un pallier. C’était ma première saison dans les cadres de Swiss-ski. Etre entouré des entraîneurs au quotidien, bénéficier des conseils de Simon Ammann, tout ça aide à bien sauter sans vouloir trop en faire.

Que faudra-t-il améliorer?
Je manque de vitesse. Dans la trace, je suis encore trop lent. C’est un peu mon point faible. Après un dernier concours ce week-end en France, je vais passer trois semaines tranquilles au Pays-d’Enhaut avant de retrouver le centre d’entraînement d’Einsiedeln.

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