PAR VALENTIN CASTELLA
Les Fribourgeois n’avaient pratiquement pas le droit à l’erreur. Mardi soir, les hommes d’Hans Kossmann ont fait leur devoir en remportant leur premier point dans cette demi-finale face à Kloten. Un succès acquis sur le score de 7-1 qui reflète bien le réveil des Dragons. Auparavant brouillons en phase défensive et maladroits devant le but zurichois, les finalistes 2013 sont enfin entrés en mode play-off, avec un jeu basé sur la vitesse, le physique et l’émotion.
Si tous les joueurs ont accompli leur tâche avec ardeur, deux lignes se sont particulièrement illustrées. La quatrième, par son travail et son incessante activité, et celle composée de Mauldin, Pouliot et Plüss. Auteur mardi de trois points dont un but, le centre québécois revient sur cette partie qui pourrait tout bouleverser. Il parle également sur l’acte IV, ce soir à Kloten (20 h 15).
Marc-Antoine Pouliot, qu’est-ce qui a changé entre les deux premières confrontations et celle de mardi?
On savait que, tôt ou tard, le travail allait payer. Lors du premier match, nous manquions de rythme. Ensuite, même si nous avons perdu en prolongation, nous avons épuisé notre adversaire. A ce moment-là, le momentum a tourné en notre faveur. Et, mardi, tout a fonctionné pour nous. Nous sommes soulagés. Mais nous avons bien conscience que nous sommes encore menés 2-1 dans la série.
Pour la première fois dans cette série, on a vu une équipe de Fribourg qui n’a pas fait d’erreurs défensives et qui s’est montrée efficace…
C’est vrai qu’au niveau de la discipline, nous avons fait beaucoup de progrès. Les défenseurs et le gardien ont fait un gros match et Kloten ne s’est, finalement, pas montré vraiment dangereux. Au niveau offensif, nous avons instauré beaucoup plus de trafic devant le but adverse. On savait que toutes nos occasions manquées auparavant allaient bien finir par rentrer. Puis, nous n’avons jamais baissé le rythme, même lorsque nous gagnions 4-1. Pour la confiance, il fallait terminer à fond.
Autre changement: le jeu physique. Etait-ce une consigne de l’entraîneur?
Oui, car il fallait provoquer notre adversaire de la sorte. Pour gagner, il fallait changer d’attitude, en évoluant de manière plus physique et intensive. Et cette tactique a fait sortir Kloten de son match. A ce niveau-là, la différence se fait surtout au niveau du mental.
Votre ligne a été impliquée sur plusieurs buts. Vous montez en puissance?
On avait tous conscience que cette partie était très importante et nous avons réussi, comme toute l’équipe, à nous mettre à niveau. Lors de chaque match, l’équipe a progressé et nous continuons à le faire. Et oui, notre ligne a été en réussite. Mais, lors du prochain match, ce sera peut-être une autre qui marquera. Nous avons assez de profondeur dans l’effectif pour que tout ne repose pas seulement sur certains joueurs.
Doit-on s’attendre à une grosse réaction de vos adversaires ce soir?
C’est sûr que la rencontre de jeudi ne va pas être la même que celle de mardi. A la maison, devant leurs supporters, les joueurs de Kloten sont obligés de réagir. Je pense qu’ils vont essayer de commencer très fort et de marquer en premier, tout en serrant le jeu en évoluant de manière plus physique. A nous de bien gérer le début de match en anticipant leurs stratégies.
-------------------
«Un autre visage»
«L’équipe a montré un autre visage. Celui qu’on attendait depuis un certain temps. Enfin, elle a réalisé un match plein durant soixante minutes.» Hans Kossmann peut être satisfait de sa troupe, qui a effectué une belle démonstration de puissance lors de l’acte III.
Une prise de conscience
Pour le Canado-Suisse, c’est l’état d’esprit qui a permis aux siens de l’emporter: «Au bout d’un moment, c’est aux joueurs de prendre leurs responsabilités et ce sont eux qui sont capables ou non de décider de l’issue d’un match. Mardi, ils ont pris conscience de cela et qu’ils avaient déjà usé leur joker. J’espère qu’ils vont se souvenir de cette victoire.» Rassuré et «confiant», l’entraîneur tempère toutefois l’enthousiasme ambiant: «C’est toujours plus facile de gagner à la maison, lorsque vous êtes poussés par votre public. Et puis, je ne peux pas imaginer que Kloten soit aussi passif jeudi à domicile. Il y aura une réaction. De notre côté, nous sommes maintenant dans le rythme. Enfin, les vrais matches vont commencer.»
Au niveau de l’infirmerie, l’entraîneur ne déplore aucune blessure sérieuse. Même Kamerzin, qui a perdu deux dents mardi, sera apte. Enfin, l’alignement ne devrait pas changer. Il y a quelques petits bobos. «On verra ça avant le match», conclut l’entraîneur. vac
Ajouter un commentaire