LE SOMMET SANS NOM. C’est probablement la plus belle aventure de ce quasi-confinement. Je me suis offert une première sur un sommet vierge, en solo et sans prendre de risque. Je fais volontiers le récit de cet exploit, mais ne comptez pas sur moi pour vous donner les coordonnées GPS de ma montagne. De toute façon, cela ne servirait à rien, son accès demeurant extrêmement complexe.
Cette ascension débute dans un certain flou, avec un peu d’appréhentain flou, avec un peu d’appréhension. Toujours cette même boule à l’estomac quand il faut aller vers l’inconnu. Mais le temps est radieux, l’envie de s’évader très présente.
Dans un premier temps, la sente zigzague entre les champs de crocus. Jaune, blanc, violet. Les premières couleurs du printemps sur les alpages. L’air sent l’herbe mouillée.…