Avec la crise du Covid-19 et le confinement des populations, de nombreuses images de villes désertes fleurissent sur les réseaux sociaux. Une vision esthétique qui accompagne la photographie depuis le tout début de son histoire.
CHRISTOPHE DUTOIT
Des avenues new-yorkaises désespérément vides. La place Saint-Marc de Venise abandonnée aux seuls pigeons. Les Champs-Elysées – presque – désertés. Depuis une quinzaine de jours, ces images irréelles sont devenues virales sur les réseaux sociaux et exercent une fascination renouvelée sur les internautes confinés devant leur écran.
De longue date, l’esthétique de la ville fantôme, désertée par ses habitants, accompagne la photographie. Au printemps 1838, une année avant la divulgation de son invention, Louis Daguerre (1787-1851) perfectionne sa…