Ils y vont déjà de leur refrain: «Il faudra tirer des leçons de cette crise», «rien ne sera plus comme avant», «ce qui changera après la pandémie» et patati et patata. Etonnant, toujours, de voir à quel point les penseurs savent quoi penser. C’est un métier. On n’arrête pas de répéter que ce n’est qu’un début, qu’il faut continuer le combat, que nous sommes lancés dans un marathon et que cette métaphore se justifie parce que c’est long, un marathon. Mais beaucoup n’ont pas attendu le ravitaillement pour se projeter dans l’après. Alors que nous sommes à peine entrés dans le dedans. Nous commençons tout juste à ressentir les premières cloques au talon.

Et chacun le fait selon ses convictions ou ses marottes: les nationalistes voient la preuve qu’il faut fermer les frontières, l’étranger,…